2 au
23 octobre 2013
Bali,
un rêve de longue date devenu réalité, que nous avons eu le grand
plaisir de partager avec nos amis québécois Doris et Michel, des
voyageurs au long cours tout comme nous.
Situons
d'abord brièvement l'Indonésie au plan géo-politique:
le plus grand archipel du monde avec 17 508 îles dont 6 000 sont
habitées
une populations de 240 000 millions de personnes, le 4e pays le plus
peuplé au monde
le 1er pays musulman en nombre de croyants
la 3e démocratie en nombre d'habitants
le pays s'étend de part et d'autre de l'équateur, tout juste au
nord de l'Australie, à la convergence de la plaque du pacifique, de
la plaque eurasienne et de la plaque australienne, d'où une forte
activité volcanique et des tremblements de terre fréquents
la capitale de l'Indonésie, Jakarta se situe sur l'île de Java,
l'île la plus peuplée au monde avec 136,5 millions d'habitants
L'île
de Bali est nichée entre Java à l'ouest et Lombok à l'est. Bali
compte 3,9 millions d'habitants et sa capitale est Denpasar. Longue
de 153 km d'est en ouest, l'île s'étend sur 112 km du nord au sud.
Facile et rapide d'en faire le tour, nous disions-nous, nous aurons
amplement des 3 semaines que nous avions planifiées pour sa
découverte... Erreur ! Il y a tant à voir et à faire à Bali que
nous n'avons pas pu nous étendre trop longtemps sur ses plages
paradisiaques. Mais nous y reviendrons...
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Doris et Michel, nos amis québécois avec qui nous avons eu le plaisir de voyager à Bali |
Nous
avions fait le choix pour voyager sur Bali de louer une voiture sans
chauffeur, ou plutôt si, nous avions un chauffeur et un excellent,
en la personne de Michel qui, grâce à son permis de conduire
international, a pu faire office de chauffeur tout au long de notre
périple. Assisté de Doris et de son fidèle IPhone doté d'un GPS,
nous avons pu voyager à travers Bali de façon indépendante, quel
bonheur ! Ainsi, l'itinéraire se définissait quotidiennement et se
modifiait au gré de nos humeurs et de nos envies.
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Une offrande typiquement balinaise à l'intention des dieux hindous |
Première
surprise, Bali est une enclave hindouiste dans ce grand pays
musulman. Il y a bien quelques mosquées ici et là mais 93% des
balinais pratiquent l'hindouisme et les statues de Ganesh ont la cote
! C'est sans contredit la ferveur religieuse des balinais qui nous a
le plus marqués. À Bali, tout est prétexte à une cérémonie au
temple (l'île en compte plus de 20 000 !) sans compter les offrandes
que les femmes confectionnent avec soin et offrent plusieurs fois par
jour aux dieux et esprits en signe de respect ou de gratitude ou aux
démons maléfiques pour les apaiser. Ces offrandes, composées en
général de fleurs, de fruits, de pâtisseries et de menue monnaie
sont déposées sur un petit autel de palme tressé ou de pierre pour
les dieux et par terre pour les démons, ces derniers habitant bien
sûr le sol alors que les dieux logent au ciel... Ces offrandes sont
éphémères; sitôt déposées, elles sont «absorbées» par la
divinité ou le démon à qui elles sont destinées et heureusement
que c'est le cas, car il est impossible de circuler à Bali sans en
piétiner par mégarde. Certaines sont même déposées sur les voies
de circulation...
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Pyramides de fruits... encore des offrandes ! |
Lors
de cérémonies plus importantes au temple, les offrandes prennent la
forme de pyramide de fruits, de gâteaux de riz colorés et de
fleurs. La vie d'une personne est rythmée par 13 rites de passage,
le plus coûteux étant le dernier, la crémation. Les balinais
vénèrent les nouveau-nés, considérés comme la réincarnation des
ancêtres. Pendant les trois premiers mois, les nouveau-nés sont
constamment portés car ils ne doivent pas toucher le sol «impur»
avant la cérémonie de purification. Au 210e jour, le bébé est
béni devant le temple des ancêtres puis un énorme banquet est
donné en son honneur. La cérémonie de limage des canines et des
incisives supérieures vers l'âge de 16 à 18 ans constitue le rite
de passage à l'âge adulte, des canines pointues étant une
caractéristique des chiens et des démons...
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Pura Ulun Danau Bratan et son meru (toit de chaume) à 11 étages |
Chaque
village compte au moins 3 temples (pura) : le plus important est
le temple des origines, dédié aux fondateurs du village; un autre,
le temple des esprits est placé au milieu du village pour protéger
la communauté et procéder aux cérémonies quotidiennes et enfin,
un dernier honore les morts. Toute maison qui se respecte abrite
aussi un temple familial dédié au culte des ancêtres.
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Grande fête au temple... les balinais adorent ! |
À
Bali, la pratique religieuse ne se limite pas aux personnes plus
âgées comme c'est souvent le cas en Occident. Tous, hommes, femmes
et enfants de tout âge, assistent aux cérémonies religieuses vêtus
de leurs plus beaux costumes traditionnels et témoignent d'une
ferveur religieuse peu commune. Les cérémonies sont souvent
précédées d'une procession très colorée à travers le village où
les dieux et les démons sont personnifiés par des masques élaborés;
des musiciens suivent le cortège et ajoutent à l'ambiance festive.
De grandes tiges de bambous finement décorées (lamak)
ornent la rue et l'entrée du temple. C'est un spectacle inoubliable
et comme les balinais sont toujours disponibles et souriants pour une
photo, c'est un vrai régal pour les photographes !
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Ferveur religieuse à un temple de Denpasar |
Que ce soit le temple de Luhur Ulu Watu sur une falaise à
l'extrémité sud de Bali, celui d'Ubud dans la forêt des singes,
celui de Lempuyang qu'on atteint après avoir gravi 1700 marches,
celui d'Ulun Danau Bratan, magnifique sur le bord d'un lac, celui très sacré
de Batukau, celui de Tanah lot sur une île de la côte sud avec un
merveilleux coucher de soleil, tous ont un caractère distinct mais
dans chacun, nous avons pu ressentir la ferveur religieuse des
balinais et leur fort attachement à leurs traditions et à leur
culture et c'est tout à leur honneur considérant la très grande
activité touristique sur l'île depuis une trentaine d'années.
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Magnifiques rizières de Tirta Gangga |
Second coup de foudre, les rizières, particulièrement celles en
terrasses en montagnes, tout un spectacle ! Et comme on peut cultiver
le riz 12 mois par année à Bali, nous avons pu voir des rizières à
tous les stades de culture d'où une gamme de vert exceptionnelle, du
vert tendre des jeunes pousses jusqu'au vert jaunâtre des plants à
maturité. Lorsqu'on sait que certaines rizières ont plus de mille
ans, on est rempli de respect pour ces hommes et ces femmes qui ont
façonné ces terrasses et qui ont installé des ingénieux systèmes
d'irrigation qui sont d'ailleurs toujours en fonction. Chaque village
regroupe les riziculteurs dans une association appelée «
subak» et
c'est celle-ci qui veille à l'utilisation judicieuse de l'eau de
façon à ce que chacun dispose de l'eau nécessaire à sa rizière.
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Offrande à la déesse Dewi Sri |
«La
culture du riz forme l'épine dorsale de la société balinaise.
Traditionnellement, chaque famille en cultive suffisamment pour
subvenir à ses besoins, faire des offrandes aux dieux et, parfois,
en vendre un peu au marché. Divinité la plus populaire de l'île,
Dewi Sri est la déesse de l'Agriculture, de la Fertilité et de la
Prospérité. Chaque stade la culture s'accompagne de rituels pour
exprimer la gratitude et conjurer une maigre récolte, les
intempéries ou les ravages des souris et des oiseaux.» De
nombreux petits autels destinés à recevoir les offrandes à
l'intention de Dewi Sri agrémentent le paysage des rizières
balinaises.
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Le volcan Gunung Agung, 3 142 m, le point culminant de Bali |
Parlant
du paysage balinais, outre ses rizières et ses bords de mer
exceptionnels, l'intérieur de l'île offre un spectacle fabuleux où
s'entremêlent volcans, lacs, vallées, chûtes et forêt tropicale.
Point culminant de l'île avec ses 3 142 m, le volcan Gunug
Agung
est aussi la montagne la plus vénérée de Bali. En ce début de
saison des pluies, il était souvent obstrué par les nuages mais
nous avons pu l'apercevoir à quelques reprises en matinée.
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Le Gunung Batur et sa coulée de lave noire |
Le
Gunung Batur
quant à lui offre un paysage spectaculaire. La région ressemble à
une vaste cuvette à moitié couverte d'eau d'où émergent plusieurs
cônes volcaniques.
À certains endroits, on peut même encore voir
les coulées de lave pétrifiée qui ont dévalé les pentes du
volcan pour s'arrêter juste devant le temple local...
impressionnant, c'est le moins qu'on puisse dire !
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Jardin balinais à Ubud |
La richesse et la diversité de la flore balinaise nous a aussi
fortement marqués. C'est bien connu, les volcans apportent la
dévastation mais, peut-être pour se faire pardonner, leurs cendres
contribuent à la richesse du sol. Partout, la flore est abondante et
les balinais sont des jardiniers passionnés. Du banian, vénéré
comme un arbre sacré, en passant par les bambous, les cocotiers, les
palmiers, les frangipaniers aux fleurs d'odeur de sucre, les
bougainvillées, les hibiscus, les poinsettias, les milliers
d'orchidées, les balinais adorent créer de la beauté. Et quoi de
plus agréable que de suivre un étroit sentier qui nous mène à une
chute et d'observer en cours de route moult caféiers, girofliers,
papayers, cacaoyers, jacquiers, manguiers, plants de vanille et j'en
passe ! La nature est vraiment très généreuse à Bali,
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Les galeries d'art balinaises valent le détour |
«Le
dynamisme de la vie artistique fait de Bali bien plus qu'une
destination tropicale. Peinture, sculpture, danse et musique
traduisent le talent naturel des balinais. Jusqu'à l'arrivée
d'artistes étrangers à Bali dans les années 1920, l'expression
artistique de Bali était réservée à la religion et aux rites et
presque toujours l'apanage des hommes.» Cela
a bien changé; de nos jours, galeries et boutiques d'artisanat
regorgent de peintures et sculptures en bois ou en pierre.
Contrairement à la plupart des destinations touristiques du monde,
l'artisanat en vente à Bali est majoritairement authentique, local
et de bon goût, vraiment rafraîchissant !
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Danse legong à Ubud |
La danse est aussi une expression artistique bien développée à
Bali. Il existe plus d'une douzaine de danses traditionnelles
balinaises. Chacune nécessite un long apprentissage auprès d'un
maître et suit une chorégraphie précise de tous les gestes; même
l'expression du visage joue un rôle important... fascinant de voir
les orbites proéminentes et les mouvements précis des yeux des
danseurs.
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Danse kecak à Ulu Watu |
Nous avons pu assister à deux danses, celle du kecak et celle du legong. Le kecak est exécuté par un choeur d'environ 80 hommes assis en cercles concentriques qui entrent pratiquement en transe en psalmodiant sans arrêt pendant plus d'une heure «chak-a-chak-a-chak» imitant ainsi les cris d'une bande de singes pendant que des danseurs s'exécutent en mimant un épisode du Ramayana, une épopée hindoue. Inoubliable, au coucher de soleil au temple Ulu Watu sur une falaise en bord de la mer.
Quant
au legong,
nous avons assisté à une représentation donnée au palais d'Ubud,
la ville reconnue comme étant le centre culturel et religieux de
Bali. Le legong est une danse très gracieuse caractérisée par un
jeu de main et de regards et exécuté par de très jolies jeunes
filles savamment maquillées et vêtues de magnifiques costumes de
brocart doré.
La
musique balinaise est basée sur le gamelan,
un orchestre pouvant atteindre 40 musiciens pour les cérémonies
importantes. Le gamelan
est essentiellement composé d'instruments à percussion du genre
tambour, cymbale et xylophone. Chaque village possède son orchestre
et il n'est pas rare de voir ces musiciens de tout âge pratiquer
ensemble à l'abri d'un banian sur le bord de la route. Arrêt
obligatoire...
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Musiciens de gamelan au Palais d'Ubud accompagnant la danse legong |
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Bord de mer à Sanur |
Enfin, un mot sur nos principales destinations.... Sanur fut notre
point d'arrivée et de départ, notre base pour explorer le sud de
l'île et sa capitale, Denpasar. Toute cette région est densément
urbanisée et peuplée. Les immenses plages
de sable blanc de Kuta, Jimbaran et Seminyak regorgent d'hôtels en
tout genre et de restaurants. À voir en passant, le temps d'un bon
lunch suivi d'une balade sur la plage ou d'un souper aux fruits de
mer, les pieds dans le sable sur le bord de la mer mais sans plus
d'intérêt pour nous. Sanur accueille un tourisme plus tranquille
qui aime bien contempler la mer en lisant un bon bouquin et se
balader en vélo sur la longue promenade longeant la mer, à l'abri
du bruit de l'intense circulation. Plus notre genre quoi...
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Vendeuse d'offrandes au marché de Denpasar |
Denpasar, la capitale, mérite une visite ne serait-ce que pour
déambuler dans son immense marché rempli de beaux fruits, légumes,
poissons et de magnifiques... sourires ! Maintes fois, avons-nous
entendus nos amis Doris et Michel, tous deux dentistes de profession,
s'exclamer devant la superbe dentition des balinais ! Les balinais
font bon ménage avec le tourisme. Bien sûr, leur économie en
profite largement mais le touriste ne se sent pas sur-exploité, les
prix sont raisonnables et on se sent en sécurité partout. Autre
point appréciable... zéro harcèlement, un non merci ferme et
accompagné d'un sourire est suffisant pour faire passer son chemin à
un vendeur de souvenirs ambulant.
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Monument rappelant le puputan des balinais face aux néerlandais |
Côté
histoire, un monument célèbre commémore la résistance héroïque
des rajas et de la population balinaise face aux envahisseurs
néerlandais en 1906. Dès
1597, des marins néerlandais sont parmi les premiers européens à
débarquer à Bali. Ils tombent amoureux de l'île mais les traités
commerciaux sont plutôt signés avec les princes javanais au 17e
siècle pour contrôler le commerce des épices. Au 19e siècle, les
néerlandais commenceront à s'intéresser à Bali et finalement, le
20 septembre 1906, la marine néerlandaise bombarde Denpasar, puis
lance l'assaut final. Réalisant qu'ils sont inférieurs en armes et
en nombre, les princes balinais pensent la défaite inévitable. Mais
la reddition et l'exil leur semblant la pire des issues, ils
choisissent d'en finir par un «puputan» (suicide collectif). Les
princes brûlent leurs palais puis le raja, paré de ses plus beaux
atours et brandissant le «kriss» d'or rituel (dague), part affronter
la machine de guerre moderne des néerlandais accompagné des nobles
et des prêtres. Ces derniers supplient les balinais de se rendre
plutôt que d'opposer une résistance désespérée mais, vague après
vague, les nobles balinais marchent vers la mort ou se suicident avec
leur kriss. En tout, près de 4 000 balinais périront ainsi. Les
rajas de Tabanan de Semarapura préféreront eux aussi le puputan à
la honte de l'exil. En 1908, l'île est entièrement sous domination
néerlandaise et le sera jusqu'en 1942, alors que les japonais
débarqueront sur l'île sans rencontrer grande opposition. À leur
départ en 1945, ils laissent l'île dans un état d'extrême
dénuement. Les néerlandais tentent de s'installer à nouveau mais
les nationalistes balinais proclament alors l'indépendance de
l'archipel; celle-ci ne sera officiellement acceptée qu'en 1949 par
les occupants.»
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Macaques à fourrure grise, les singes chapardeurs de la Forêt sacrée des singes à Ubud |
À
Ubud, à
moins de 20 km au nord de Denpasar, on se croirait dans un autre
pays. Ici, culture, art et nature se conjuguent au superlatif. Même
si le centre-ville d'Ubud est bondé d'hôtels et de restos (on est
en Indonésie après tout), même à pied, il est facile de se
retrouver en quelques minutes sur une crête bordée de rizières ou
dans une forêt peuplée de singes chapardeurs. Attention à vos
lunettes et à vos bouteilles d'eau et ne sortez surtout pas une
banane, sous peine de déclencher une émeute !!!
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Prahu, bateau à balanciers utilisé par les pêcheurs balinais |
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En route pour Pura Lempuyang, escaliers monumentaux |
Sur
la côte est de Bali, Amed nous a offert de beaux paysages de bords
de mer. Chaque crique abrite quantité de prahu
ces petits bateaux à balanciers de pêcheurs peints dans de jolies
couleurs éclatantes. Beau spectacle au coucher de soleil ! Agréable
aussi de retrouver les poissons tropicaux de l'Océan Indien en snorkeling à partir
de notre bungalow sur la plage. Après l'intense activié de Sanur et
d'Ubud, le calme de la côte d'Amed est apprécié. Les alentours
sont aussi magnifiques : rizières à flanc de montagne à Tirta
Gangga, villages pittoresques et vallées verdoyantes se succèdent
pour notre plus grand plaisir. Le Pura
Lempuyang,
le temple qui se mérite au bout d'un peu plus d'une heure de montée avec ses 1
700 marches (à l'ombre heureusement) nous donne l'occasion de
rencontrer des balinais qui font comme nous l'ascension pour aller
prier à ce fameux temple avec toutes leurs offrandes; c'est
fatiguant mais c'est important pour elle de s'y rendre, nous a confié
une jeune mère transportant dans ses bras un bébé de 3 mois...
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C'est la fête des ancêtres au Pura Danau Bratan |
Le nord-est de l'île est dominé par les volcans dont le Gunung
Agung (3 142 m) et le Gunung Batur (1 717 m) et leurs lacs dont nous
avons parlé précédemment. Les nuages s'amoncellent rapidement
autour des cratères et on comprend d'où vient toute cette eau qui
irrigue les rizières et reverdit la forêt tropicale. La température
est plus fraîche aussi en montagne, quand même pas au point de
mettre une petite laine comme les guides de voyage le suggérait mais
c'est notable et apprécié. Au bord du lac Bratan, nous avons la
chance de tomber sur une fête importante au temple, c'est la fête
des ancêtres. Les gens viennent de loin vêtus de leurs plus beaux
costumes pour participer aux processions; chaque village a la sienne
accompagnée de son orchestre de gamelan. En plus des innombrables
offrandes traditionnelles destinés aux dieux et esprits du temple,
certains transportent respectueusement dans une petite boîte de bois
décorée un peu des cendres d'un défunt de la famille et ils iront
en barque déposer ces cendres au milieu du lac. Mémorable !
Le nord de l'île nous a réservé de belles surprises. D'abord
Lovina et Pemuteran sur le bord de la mer de Bali avec des sites de
snorkeling exceptionnels, certains récifs étant naturels, d'autres
«électriques» ! Ça mérite explication n'est-ce-pas ? Voici donc
la belle histoire des récifs électriques de Pemuteran.
«Pemuteran
se situe dans une partie plutôt aride de Bali, où la population a
toujours vécu assez pauvrement. Au début des années 1990, la
région a commencé à tirer profit des excellents sites de plongée
qui bordent le littoral. Ses habitants, contraints de lutter pour se
nourrir, ont alors suivi des cours de langue et diverses formations
pour accueillir les visiteurs dans ce qui allait devenir un ensemble
de complexe hôteliers. Il restait cependant un gros problème à
régler : les récifs qui devaient séduire les touristes
étaient très endommagés. Après quelques difficultés, la
communauté a réussi à contrôler la pêche à la dynamite et au
cyanure qui se pratiquait couramment. Toutefois, à la fin des années
1990, le réchauffement de l'eau engendré par El Nino a blanchi et
endommagé de grandes portions de récif. Un groupe de gérants
d'hôtels et de clubs de plongée s'est associé avec les dirigeants
locaux pour trouver une solution originale : créer un nouveau
récif avec de l'électricité. L'idée avait déjà été émise par
des scientifiques au niveau international mais Pemuteran a été le
premier endroit à l'exploiter à grande échelle et avec succès. À
partir de matériaux locaux, la communauté a construit des dizaines
de cages en métal qui ont été placées le long du récif menacé,
Celles-ci ont ensuite été branchées sur des générateurs de très
petite puissance installés sur terre. C'est ainsi que la théorie
est devenue réalité. Le courant a stimulé la formation de calcaire
sur les cages, qui ont rapidement engendré du nouveau corail. Ainsi,
la petite baie de Pemuteran s'enrichit en corail à une vitesse cinq
à six fois supérieure à la croissance naturelle. Les résultats
sont très positifs; habitants et visiteurs en profitent autant que
les récifs !»
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Poissons clown et leur anémone protectrice |
Mais Pemuteran abrite aussi de superbes récifs naturels autour de la
petite île de Menjangan à trois km au large. Eau cristalline,
poissons tropicaux abondants et colorés, récifs bien vivants, le
tout bien accessible dans 2 à 3 mètres de profondeur en bordure
d'un tombant de plus de 30 m d'un bleu profond... une superbe journée
!
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Les chutes de Munduk |
Prochain arrêt, Munduk, l'un des plus beaux villages de montagne de
Bali. Ici, point besoin d'air climatisé, l'air est frais en montagne
le soir... Le village est niché au milieu de collines luxuriantes
couvertes de jungle, de rizières, de jardins et de presque tout ce
qui pousse sur l'île. Deux agréables randonnées vers des chutes
rafraichissantes nous permettront de découvrir toute cette riche
végétation.
Enfin,
dernier arrêt, Tanah Lot, sur la côte sud-ouest. La côte est
fameuse pour ses vagues de surf et ses plages de sable noir
(volcanique), le plus fin que nous ayons jamais vu ! Depuis Tanah
Lot, nous avons d'abord fait une dernière incursion vers l'intérieur
de l'île vers le temple Luhur Batukau puis vers les magnifiques
rizières de Jatiluwih. Pura Luhur Batukau possède un meru
à 7 toits dédié à l'esprit gardien de la montagne Batukau, la
seconde plus haute montagne de Bali (2 276 m). Même si nous avions
déjà visité plusieurs temples balinais, nous avons été fort
impressionnés par la spiritualité et la sérénité qui y
régnaient. En groupe ou individuellement, les gens faisaient leurs
offrandes aux dieux selon des rites précis et complexes empreints de
beaucoup de respect. Marquant !
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Les magnifiques rizières de Jatiluwih |
Tout aussi marquant fut le spectacle que nous on offert les rizières
centenaires de Jatiluwih qui signifie «vraiment merveilleux» et ce,
à juste titre ! Ces rizières en terrasses s'étageant à flanc de
colline ont été sélectionnées pour figurer sur la liste du
patrimoine mondial de l'Unesco en tant qu'élément emblématique de
la culture traditionnelle du riz à Bali. De plus, on cultive ici le
riz traditionnel et non ces nouvelles variétés à haut rendement
introduites dans les années 1970. Bien sûr, elles peuvent être
récoltées un mois plus tôt et sont résistantes à plusieurs
maladies mais, par contre, elles requièrent plus d'engrais et plus
d'eau, ce qui crée des problèmes environnementaux. Malgré le fait
qu'on les dise moins savoureuses, ces nouvelles variété comptent
maintenant pour plus de 90% du riz cultivé à Bali.
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Le temple de Tanah Lot sur la côte sud-ouest |
Tanah Lot, c'est aussi un temple très important, celui le plus
visité et le plus photographié de Bali. Sa situation près de
Denpasar y contribue bien sûr mais c'est surtout son site, sur une
île, face au soleil couchant qui le rend incontournable. Pour les
balinais, Tanah Lot est un lieu vénéré car il s'agit de l'un des
«temples de la mer». Au 16e siècle, un prêtre fonda une série de
temples pour honorer les dieux de la mer, chacun devant être à portée
de vue du voisin. Tanah Lot est l'un de ceux-ci et son voisin, Luhur
Ulu Watu, sur la falaise, que nous avons vtisité au début de notre
séjour à Bali est effectivement visible dans le lointain.
Et voilà, la boucle est bouclée ! Nos amis Doris et Michel
retournent retrouver leur camping-car à Perth en Australie et nous,
nous poursuivons notre découverte de l'Indonésie avec la voisine de
Bali à l'est, Lombok, à moins de 2 heures en bateau rapide
depuis Bali.
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Terima kasih à Doris et Michel, nos guide et chauffeur et surtout nos amis ! |
Terima
kasih
(Merci) Doris et Michel, vous avez été de merveilleux compagnons de
voyage ! Merci aussi pour votre contribution à ce blog avec vos superbes photos !
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Selamat jalan les amis ! |
Nous espérons bien vous recroiser bientôt quelque part au
monde, ce sera un immense plaisir renouvelé!
D'ici là, Selamat
jalan (Bonne
route) à vous deux et que du bonheur pour vos petits cœurs de
voyageurs!
En
guise de mot de la fin, une phrase tirée d'un guide de voyage qui
résume bien notre sentiment à la suite de notre périple :
«Si on va à Bali pour ses plages et son soleil, on y
retourne pour sa vie culturelle intense et la beauté de ses paysages
intérieurs.»
Terima kasih Bali !